jeudi 9 février 2012

L'homme qui refusa de faire le salut nazi


La photo d'un homme, bras croisés, refusant de faire le salut nazi à Hambourg un jour de 1936, fait le tour du monde grâce à une page Facebook... japonaise. Voici son histoire. 

Il s'appelle August Landmesser. Un jour de 1936, dans l'Allemagne d'Adolf Hitler, il refuse de faire le salut nazi, au milieu d'une foule qui lève le bras à l'unisson pour célébrer le départ d'un navire flambant neuf du port de Hambourg. La scène a été immortalisée par un photographe. Et le cliché est réapparu il y a quelques jours sur Internet, faisant rapidement le tour du monde.

La photo a été postée le 4 février sur la page Facebook d'une organisation visant à aider les victimes du séisme qui a touché le Japon en mars 2011. Séisme suivi d'un tsunami meurtrier et de la catastrophe de Fukushima. Depuis, plus de 87 000 internautes ont "aimé" cette photo sur le réseau social, près de 32 000 l'ont "partagée" et près de 7000 ont déposé un commentaire.

Pour l'organisation japonaise Senri no michi, cet instantané symbolise "le courage de dire non". "Courage", c'est aussi le titre que lui a donné Fasena, un site d'informations sur le camp de concentration d'Auschwitz, cité par le Washington Post.

Une famille "déchirée par l'Allemagne nazie"


Quand la photo est prise, August Landmesser travaille encore au chantier naval de Hambourg. D'où sa présence au lancement d'un navire Blohm & Voss. D'après un site mentionné par le Huffington Post, ce jour-là, Adolf Hitler lui-même se trouve à Hambourg pour participer aux célébrations. "August Landmesser a alors des raisons personnelles de ne pas faire le salut nazi", lit-on sur le site du Washington Post.

Un an avant le cliché, en 1935, le jeune homme de 25 ans épouse Irma Eckler, 22 ans. Problème majeur dans l'Allemagne de l'époque: elle est juive. La loi nazie interdit leur union. August Landmesser est exclu du parti nazi auquel il a adhéré en 1931. Le couple défie aussi l'Allemagne nazie en mettant au monde deux petites (...) Lire la suite sur lexpress.fr

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