vendredi 3 février 2012

La guerre entre Israël et l'Iran a déjà commencé



Le principal réacteur de la centrale nucléaire iranienne de Bushehr. REUTERS/Raheb Homavandi
Israël, partagé entre les partisans d'une attaque et ceux qui prônent la réserve, joue la comédie; la guerre contre le programme nucléaire iranien a bel et bien commencé, affirme le journaliste Yossi Melman du quotidien israélien Haaretz. S'il n'est pas déclaré en tant que tel, le casus belli se veut plus implicite, impliquant sans doute une collaboration entre services secrets israéliens et forces de l'opposition en Iran.
C'est une guerre de l'information, laquelle est distillée par les services d'intelligence militaire et économique des deux pays. Israël, aidé par les services secrets occidentaux, estime que d'ici 2012, l'Iran pourrait acquérir une capacité réelle d'un essai nucléaire, notamment après lamise en fonction future de la centrale de Bouchehr. Après l'assassinat de certains spécialistes iraniens du nucléaire, l'apparition du virus Stuxnet s'attaquant aux centrifugeuses de Natanz qui enrichissent l'uranium et deux explosions, dont une près de Téhéran qui a causé la mort du général Hassan Tehrani Moqaddam, une des figures-clé du programme de missiles balistiques, le soupçon s'est porté sur l'intelligence israélienne.
Toutefois, en plus «de la supposition selon laquelle des services de renseignements étrangers initient, dirigent et exécutent les opérations secrètes», cette «sorte de sabotage requiert une certaine sophistication, des ressources financières et technologiques, des agents et une intelligence précise» et il est «peu probable que ces opérations aient réussi sans un soutien en interne, c'est-à-dire des individus ou des groupes prêts à saboter le régimes des ayatollahs», désignant les différentes minorités ethniques qui composent l'Iran.
Jacques Bénillouche, dans son article «Iran: la guerre secrète marque des points contre le programme nucléaire» soulignait en novembre qu'à la suite des explosions, dont celle à 46 km de Téhéran, la piste«privilégiée par les enquêteurs iraniens, qui serait hautement plus critique pour le régime, consisterait à incriminer un ou plusieurs agents de la CIA ou du Mossad, infiltrés parmi les techniciens pour programmer l’ordre d’explosion».
Photo: Le principal réacteur de la centrale nucléaire iranienne de Bushehr. REUTERS/Raheb Homavand

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