dimanche 1 septembre 2013

Transport : et si on faisait des routes toutes droites ?




Une autoroute vient de voir jour au Cameroun, elle relie Douala à Yaoundé ; et comme depuis l’indépendance elle était attendue, les autorités non pas fait dans la dentelle : elles ont décidé de frapper plus qu’un grand coup à cette occasion. La nouvelle route est toute droite comme un trait entre les deux villes ! L’ingénieur chargé de concevoir les plans n’a pas eu beaucoup à réfléchir : sur une carte, il a joint les deux capitales par un trait aussi droit que celle de la règle graduée, puis il a construit la route dessus, point barre ! Pas de tournant du tout dans toute cette longue distance, les conducteurs, entre Douala et Yaoundé, n’auront pas à tourner leur volant, sauf si c’est pour éviter un objet sur la chaussée !
Les difficultés ont été nombreuses : la levée topographique a été un parcours du combattant, vu que bon nombre d’endroit était donc la foret. Mais les hélicoptères ont aidé de même que  les tronçons de levée ont été découpés par petites tranches, et les panneaux détectables par satellite ont été installés. Ensuite un cliché de ceci a été pris depuis le ciel, regroupant tous les panneaux. Après, en laboratoire, la rectitude de leur alignement les uns par rapport aux autres a été testée et améliorée. Même Google Maps a donné sa version des faits ! Du coup, on a pu avoir la maquette d’une route droite, comme en mathématiques. La réalisation a nécessité des viaducs, des ponts et tunnels pour vaincre les réticences de la nature et servir aussi de sites touristiques comme le barrage Hoover  aux USA.
L’idée de l’ingénieur est simple : éviter le trop de manages au volant de sa voiture pour limiter d’essence le nombre d’accidents et  du coup celui des morts et handicapés par la route. Et aussi, permettre les déplacements faciles  des populations en diminuant la durée du voyage par l’augmentation de la vitesse automobile. Il pense faire des progrès en matière de sauvegarde de vie, de l’argent et faire de la réussite sociale pour les citoyens. Le véritable que cette route puisse rencontrer, c’est la présence sur la chaussée d’objet inanimés ou mieux stagnants, car ceux-ci peuvent être des cibles sur lesquelles les voitures en vitesse viendront tamponner. C’est la raison pour laquelle un détecteur de mouvement a été placé le long du trajet pour signaler à tout véhicule 100 mètres auparavant d’un objet immobile sur la chaussée. En fin de compte, c’est les populations qui en tirent grand compte avec cette avancée technologique.
Dimitri Mbouwe