mardi 5 juin 2012

Prisonniers de l’Epervier : les apprentis sorciers des arcanes ésotériques occidentales. (Version intégrale)



Il est une chose méritoire à propos de l’opération Epervier: la mise à nu du fait que les grandes loges occidentales ou mieux les sectes venues du nord qui se targuaient d’être la porte d’entrée toute puissante au pouvoir au Cameroun ne sont que des conneries, de la poudre aux yeux à défaut d’être de la bêtise pure si ce n’est l’arnaque au vu des quantités d’argent investies par les locataires de Kondengui dans l’optique de la conquête du pouvoir mais qui se retrouvent dans la roche tarpéienne de la prison centrale de Yaoundé.

L’Epervier nous aura donc, pauvres camerounais moyens, prouvé que les allégations selon lesquelles il faut être membre d’un cercle ésotérique outre-Atlantique pour bénéficier des flux et autres cooptages et parrainages afin de gravir les hautes marches de la fonction publique qui mènent au palais d’Etoudi sont fausses, bien trop fausses d’ailleurs. L’imagerie populaire en avait fait une condition sine qua non au point que les réussites des uns s’expliquaient tout simplement par le fait qu’ils appartiennent à telle ou autre secte et les échecs des autres s’excuser dans le fait que celui-ci n’était pas encore initié a quelque arcane ésotérique. Les noms de ces associations à vocation magico-mystico-spirituelle mais qu’elles disaient philosophiques étaient sur toutes les lèvres tant leurs membres arboraient fièrement logos et autres accessoires sur leur costume afin de se faire une raison toute puissante de leur position fonctionnelle au grand public et en même temps dominer le reste des profanes à qui les portes ministérielles étaient définitivement closes .Cercle ésotérique, croyait-on, c’était puissance et domination.

Cela, c’était avant qu’un oiseau ne vole dans le ciel. Vous avez dit le ciel ? Les gens ont toujours de pensé que la vérité siège au ciel. C’est là-bas alors que l’on discerne le bon grain de l’ivraie, celui qui vient en lin blanc pur du dragon rouge, le faux prophète du vrai. C’est donc à cet instant que tout se gâte. Au ciel, la combine n’existe pas, et sagesse et vérité les maitres-mots de toute existence. L’oiseau fait un seul quart de tour, et des prétendus tout-puissants dotés de pouvoirs surnaturels  illimités faiseurs de roi indétrônables  et indémontables à vie tombent… à la renverse ! Le peuple est ahuri de constater que les demi-dieux sinon dieux eux-mêmes ne sont en réalité que de pauvres ignorants sans doute floués par les arcanes ésotériques qui prétendaient leur donner du pouvoir, tous les pouvoirs. Les ministres se font coffrer à Kondengui à la pelle dans de spectaculaires mises en scène au point où l’on se demande vraiment comment avaient-ils fait pour y parvenir. Le petit clochard de Mokolo-elobi au moins savoure ce qu’il y a de plus précieux : la liberté et pas le ministre, l’ex-ministre ! L’envers du décor, peut-être le revers de la médaille, du moment qu’il y en avait eu un, certainement avec une tête de …la bête.

1-Bernard Messengue Avom : le maçon à côté du mur !
Ingénieur pour ses études, franc-maçon de la GLNF pour ses fréquentations ésotériques, natif d’une région plus qu’enclavée, le fugitif avait toutes les raisons de faire un bon ministre. Paul Biya avait du se dire : « un maçon au ministère des travaux publiques, ça va marcher fort. »Que non pas ! dirait Molière dans le français de son temps. L’homme de l’Est est passé à côté de la plaque ! Un maçon à côté du mur, il va falloir être de près pour voir cela ! Le TRF grand secrétaire, son titre de franc-maçon, est passé de surfacturation en faux et usage de faux avant de se faire la belle. Son chantier, il s’en balance, le maçon !
2-Jean –Marie Atangana Mebara : le rejeté du grand architecte.
Autre franc-maçon de la GNLF, il n’a pas eu la Présidence de la République requise pour réaliser le grand-œuvre, faute à son ascension bloquée en plein élan par un rapace. Certainement, le grand-architecte lui avait prévu une chambre plus basse pour le loger. Dommage qu’il ait voulu voir plus haut. En tout cas, c’était à ses maitres de le lui faire savoir.
3- Titus Edzoa  et la croix rose-rouge.
L’enfant de Mbankomo connaît aujourd’hui la couleur de sa croix : rouge ; pourtant, on lui avait dit qu’elle était …rose ! C’est vrai, les deux se ressemblent, mais peut-être pas comme des vraies jumelles. Pour établir la différence donc, il faut le discernement. Une qualité que l’on n’acquiert que si on a retiré la poutre qui est dans son œil. Et c’est là que ça coince : des aveugles qui vont vous donner la vue ! Et vlan, Edzoa, s’est fait prendre à la souricière ! Il lui avait été dit qu’il était le tout puissant frater de l’AMORC du Mboa. Fort de ses pouvoirs, il a crée des cercles avec son filleul Agbor Tabi  pour soi-disant permettre aux membres une ascension dans le sérail. Socrate au moins savait qu’il ne savait rien, mais Edzoa savait qu’il savait beaucoup, jusqu’à ce qu’un oiseau carnivore ne lui pince les pattes.  Vous voyez un oiseau plus sage qu’un humain ? Eh bien c’est homme c’est Titus Edzoa ! Ses super pouvoirs en fumée, de la poudre aux yeux, ont volé en éclats !
4- Siyam Siwé et la toison d’or.
Autre membre de l’AMORC, introduit par le grand Emah Basile auprès de Paul Biya, il ne lui fallait plus que traverser le Tigre ou l’Euphrate pour arriver au jardin d’Eden. Le problème est que par ces temps ci où dieu a lancé le déluge, il va falloir savoir nager. Ministre de l’eau, a priori ce n’est qu’une formalité pour le gars de Banka. Mais curieusement, c’est là que ça se casse : le ministre de l’eau se noie où moment où il voulait traverser il ne sait plus quel cours d’eau pour le paradis, le palais d’Etoudi !
Soupçonné de détournement de fonds au PAD, John Begheni Ndeh alors ministre des transports avait eu le malheur de suspendre sa signature en 2003; c’est que le ministron avait oublié que dans un gang, il y a bien un chef bandit. Un remaniement de Paul Biya le lendemain de la suspension le balança dans les sissonghos et son successeur vint remettre la signature à Siyam, celle qui lui a permit de …voler ! Et ce n’est pas tout, son patron le félicita et le nomma ministre de l’eau et de l’énergie !
5- Ngamo Hamani et le tapis volant
Aladin, il est vrai, savait faire voler le tapis, mais Ngamo avait l’art de clouer les avions au sol ! Pour comprendre la cause, une simple affirmation : «  Dis-moi avec qui sont tes voisins et je te dirai qui tu es » .A Banka, tout un quartier a été dépeuplé par le rapace de vérité, à savoir le voisinage de Ngamo composé de Siyam, Djomatchoua et Bernard Siewé. Djomatchoua était le bras droit d’Abah Abah tandis que Siewé l’était pour Siyam. Avec de tels voisins, on comprend mieux ce qui est arrivé à l’homme de Bana. Le bon côté des choses, c’est que les problèmes immobiliers de la nouvelle ville ont été résolus en une baguette magique ! Curieux, ces gens là de leur liberté  avaient beau fréquenté l’AMORC rien de pareil n’avaient été fait  pour la cité. Du coup les gens pensent que si un deuxième oiseau était lancé dans la ville, même les arrières-petits fils allaient trouver un logement !
6- Fotso Yves-Michel, l’enfant prodige.
De naissance milliardaire, il avait entendu dire que l’argent ne suffit pas et s’était lancé en quête du travail pour agrandir ses fins de mois. Le FMI lui donna sa chance : dieu voulait un avion, sauf qu’un intrus le lui refusa. C’est là que le Todjom souffla à Massa Paul une idée de génie, du moins pensait-on : acheter le bijou ou mieux le joujou sous le nom de la Camair. Bien entendu, cela veut dire que le gars qui ne manque pas de sou aura en aura d’autres en plus à gérer. Enfant « gâté », il mélangea les pédales entre utiliser et gaspiller. Le reste, il le connaît par cœur. 

7-Thomas Ephraim Inoni : il faut croire sans avoir vu !
Partout chef où il passe, il ne reste plus à l’homme de Bakingili que la chefferie d’Etoudi. Et c’est de la chance, pour le Thomas: jamais personne n’a été Président de la République au Cameroun sans passer par le premier ministère ! Et, cerise sur le gâteau, il sortait du Secrétariat général de la Présidence comme son illustre patron dont il voulait appeler « illustre prédécesseur » ! Aussi bien parti, même thomas a cru que la route du palais de l’Unité était bien tracée pour Inoni ! L’avion, même un crétin le sait, est le moyen de transport le plus rapide et le plus sur, surtout pour un homme qui va à… Etoudi ! Bien entendu, à condition …. de ne pas se tromper de vol ! C’est donc là que ça coince : Inoni emprunta un mauvais coucou : l’albatros, au grand désarroi d’un grand poète français qui pourtant le lui avait prévenu à l’école ou du moins dans son livre !
En tout cas, il a aujourd’hui les preuves de sa mal gouvernance des choses lorsqu’il était au pouvoir, lui qui se plantait aux ministères aux premiers chants du coq pour traquer les fonctionnaires extra temporels mais qui a fini dans sa feuille de route …en retard ! C’est que l’homme de Bakingili pouvait décréter, sur n’importe quelle feuille d’herbe, même du cactus, qu’un prévenu a droit a son intimité quand il se change pour virer en prison. Du coup, c’est  les gardes-prisonnières lubriques qui auraient eu du mal à lorgner sur ses parties croustillantes ! En tout cas, pour avoir emprunté le cercueil Albatros, Inoni  qui pleure déjà pour un rien, preuve que la maîtrise de soi qu’on lui a appris à l’AMORC était une connerie,  peut s’estimer heureux dans l’enfer de Kondengui !
8-Gervais Mendo Ze : est-ce que la mariologie sauve ?
Mendo Ze, on le sait maintenant, n’avait point étudié d’erpétologie, la science des serpents, à l’école. Du coup, dieu ne lui a pas encore demandé les comptes. Un désordre d’Opus Dei la vaticanaise, d’Assimba la voix du cénacle, de mariologie mère de Jésus et de chefferie traditionnelle le retient loin des milliardaires de l’Epervier. Dans ce cas, la réponse qu’il devra trouver est celle propre à cette question : est-ce que la mariologie sauve ? Dès lors, il saura de quelle immortalité jouit son bail de liberté.
9-Awono Urbain à la quête du graal
Le temps d’une transfusion, Awono avait la possibilité de tomber sur du sang d’un homme au cœur pur, celui-là qui verra Dieu, le vrai Dieu ! O jour, quel beau jour ! Pourvu qu’il existe sur le calendrier, ce jour. Muni du graal, Urbain pourtant disciple de Paul depuis la Bible, allait faire des incantations magiques pour chasser celui-ci de son eternel fauteuil d’Etoudi ! A moins qu’un démon l’ait écouté : l’argent ! Et c’est là le problème : Awono n’a pu résister aux ors de l’ONUSIDA !  Et croyez que cela n’a pas été facile du tout : pour s’en emparer, il bagarra avec le professeur Anomah Ngu dont il décréta le Vahinvax persona non grata au Cameroun, son propre pays ! En tout cas, lui au moins a un alibi en or à faire valoir au tribunal : c’est qu’il ne comprenait que du chinois sur les arabesques sibyllins que traçaient le Docteur Wang sur feuille avant qu’il ne signe !
10-Michael Tomdio calcule la grande ourse !
Un marché de 62 milliards, une valeur réelle de 24 milliards, un retour à la vie de Lazare Essimi pour enseigner à son collègue comment la vie est dure en enfer qu’il vaudrait mieux éviter, voilà un quotidien de Tomdio riche ou plutôt pauvre en arithmétique ! Pitié de lui Seigneur, c’est le calcul qui l’a dépassé !
11-Mounchipou Seidou et la science des nombres
Quelle différence y a-t-il pour des pauvres cons comme nous entre un nombre de la cabbale, un numéro de téléphone et un compte bancaire du moment qu’ils sont tous des chiffres de l’arithmétique ? Voilà donc matière à se perdre. En expérimentant la cabbale arabe qui est aussi un numéro de téléphone, Mounchipou a ouvert sans le vouloir un coffre-fort plein de sous !  Normalement, il aurait dû plier ses jambes à son cou ou appeler la police, mais comme on lui avait enseigné la maitrise de soi…
Vite, la traitrise de soi alors arriva, et l’homme du Noun fit un grand saut à deux mains dans le pactole ! Le reste, c’est du ciné : le méchant finit toujours dans la gueule de la justice !
12-Abah Abah dans le corridor de la tentation
« Nabussan fils de Bussanan, roi de Serendib, cherchait un bon caissier… » Du Voltaire donc pour ouvrir la page de Polycarpe ! Déjà à la Direction des Impôts, ses comptes se confondaient avec ceux de l’Etat ! De là à ce qu’il ait gardé les intérêts de ces transactions claires-obscures, il n’y a qu’un pas ou peut-être, rien ! C’est bien dommage qu’une robe de mariée, même venue des USA sous escorte FBI ne puisse parler ! Elle nous aurait instruit de bien de choses, cette robe ! En tout cas, les gens pensent que qui se tait consent. Le Polycarpe a succombé aux charmes des trésors du corridor de la tentation, du moins, le dit-on. Il comptait bien en faire un enfant dans le dos de Paul, pourtant son ami de Bible ! C’est bien curieux, ces histoires millénaires de Paul et ses disciples !

13-Marafa : loup garou danse avec loup vêtu !
Bonivan, il est vrai, a le reflexe conservateur quand il s’agit de protéger la chaise de son oncal face à l’Harmattan qui toujours descend du Nord ! Une œillade digne d’un aigle que des francs-maçons en firent le symbole des USA et patron de …l’épervier ! Les récentes lettres de Marafa prouvent bien que le neveu a le don de prévoir bien trop loin que son oncle. Sauf s’il est intéressé par la même chaise et attend patiemment que la divination de Paul Biya, précédemment Abondo Mvondo Paul sur son acte de naissance, de mourir dans 20 ans se réalisent d’ici peu. C’est alors là qu’il y aura un autre problème : c’est que le nom sur l’acte de naissance ne peut figurer sur l’acte de décès ! Du coup, impossible de déclarer officiellement la vacance de la Présidence car Paul Biya n’est pas mort, sinon Abondo Mvondo! Les gens qui attendent Etoudi vont s’en mordre les doigts ! Qui vous avait dit que le petit piment de Mvomeka’a ne sait pas que gouverner, c’est prévoir ? Tout compte fait, dans un grand pays de faux et usage de faux comme le notre, il n’y a pas grand-chose à craindre, un tour de passe-passe, et hop, c’est parti !
Dimitri Mbouwe.

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