Les jeunes d’aujourd’hui tiennent de leurs parents
les récits macabres des années de « la guerre du maquis », c’est-à-dire
la répression véritable pogrom que les français ont exercé sur les Camerounais
menés par les nationalistes sous l’égide de l’UPC afin d’obtenir l’indépendance
de leur pays , qui commença en 1955 et prit fin vraisemblablement en 1972.Des
millions de Camerounais ,témoins oculaires et bibliothèques vivantes de ces
funestes scènes de tueries sont encore à la disposition de l’opinion pour
relater à haute voix, ce qu’ils ont vu et vécu pendant ces tragiques moments.
Plus que sanglante, les français ont administré une véritable
boucherie sur les peuples Camerounais dont deux tribus avaient décidé d’être
les fers de lance de leur émancipation : les Bamilékés et les Bassa. Le Littoral
et l’Ouest a été le théâtre des plus grands carnages que l’humanité ait connu.
Avec l’aide des soldats ou mieux des mercenaires étrangers, Congolais et
Tchadiens en majorité, les Français ont pillé, saccagé et mis feu aux
habitations, abattu les populations aux champs et exposés les têtes en trophée
aux carrefours, capturé, torturé, emprisonné et tué par asphyxie ou par refus
de nutrition les citoyens, exécutés en peloton mobile les malheureux sans
jugement aucun, déporté
Voici ce qu’en dit l’écrivain Français François-Xavier
Verschave dans son livre : Francafrique.Le plus long scandale de la République : « Pierre Messmer met en œuvre
des méthodes bien rodées en Indochine : arrestations et tortures des
« insurgés », regroupements de population, destructions de villages
abritant des opposants, bombardements - y compris au napalm… »
Les
résultats de cette catastrophique élimination systématique à grange échelle des
Bamiléké et des Bassa sont déclarés par un autre français : « Ils ont massacré de 300 à 400 000 personnes. Un vrai génocide. Ils
ont pratiquement anéanti la race. Sagaies contre armes automatiques. Les
Bamilékés n’avaient aucune chance. (…) Les villages avaient été rasés, un peu
comme Attila » témoigne le pilote d’hélicoptère Max Bardet...dans le livre de Verschave.
Maintenant que les détails ont suffisamment
qualifiés et orientés les méfaits des français sur les Bamiléké vers le mot
génocide, la question la plus simple est de savoir si le pouvoir français va
rentrer dans cette histoire plus récente que celle des Arméniens .D ‘ailleurs,
pourquoi ne le reconnaitront-ils pas ? Pour une démarche logique et
rationnelle, la reconnaissance des génocides tels que celui des Bamiléké, des
Biafra ou des Algériens est inévitable pour Paris par ces temps où l’Elysée à
décidé de mettre au clair des vielles histoires.
Dimitri Mbouwe
Livres utiles pour mieux comprendre :
Livre de Mongo Béti, Main
basse sur le Cameroun, France ,1972
François-Xavier
Verschave dans son livre : Francafrique.Le plus long scandale de la République, stock, 1999
Film de
Gaëlle Le Roy et Valérie Osouf, « Cameroun, Autopsie d’une indépendance »diffusé sur
ARTE en 2009
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