Il est une chose méritoire à propos de l’opération Epervier:
la mise à nu du fait que les grandes loges occidentales ou mieux les sectes
venues du nord qui se targuaient d’être la porte d’entrée toute puissante au
pouvoir au Cameroun ne sont que des conneries, de la poudre aux yeux à défaut
d’être de la bêtise pure si ce n’est l’arnaque au vu des quantités d’argent
investies par les locataires de Kondengui dans l’optique de la conquête du
pouvoir mais qui se retrouvent dans la roche tarpéienne de la prison centrale
de Yaoundé.
L’Epervier nous aura donc, pauvres camerounais moyens,
prouvé que les allégations selon lesquelles il faut être membre d’un cercle
ésotérique outre-Atlantique pour bénéficier des flux et autres cooptages et
parrainages afin de gravir les hautes marches de la fonction publique qui mènent
au palais d’Etoudi sont fausses, bien trop fausses d’ailleurs. L’imagerie
populaire en avait fait une condition sine qua non au point que les réussites
des uns s’expliquaient tout simplement par le fait qu’ils appartiennent à telle
ou autre secte et les échecs des autres s’excuser dans le fait que celui-ci
n’était pas encore initié a quelque arcane ésotérique. Les noms de ces
associations à vocation magico-mystico-spirituelle mais qu’elles disaient
philosophiques étaient sur toutes les lèvres tant leurs membres arboraient
fièrement logos et autres accessoires sur leur costume afin de se faire une
raison toute puissante de leur position fonctionnelle au grand public et en
même temps dominer le reste des profanes à qui les portes ministérielles
étaient définitivement closes .Cercle ésotérique, croyait-on, c’était puissance
et domination.
Cela, c’était avant qu’un oiseau ne vole dans le ciel. Vous
avez dit le ciel ? Les gens ont toujours de pensé que la vérité siège au
ciel. C’est là-bas alors que l’on discerne le bon grain de l’ivraie, celui qui
vient en lin blanc pur du dragon rouge, le faux prophète du vrai. C’est donc à
cet instant que tout se gâte. Au ciel, la combine n’existe pas, et sagesse et vérité
les maitres-mots de toute existence. L’oiseau fait un seul quart de tour, et
des prétendus tout-puissants dotés de pouvoirs surnaturels illimités faiseurs de roi indétrônables et indémontables à vie tombent… à la
renverse ! Le peuple est ahuri de constater que les demi-dieux sinon dieux
eux-mêmes ne sont en réalité que de pauvres ignorants sans doute floués par les
arcanes ésotériques qui prétendaient leur donner du pouvoir, tous les pouvoirs.
Les ministres se font coffrer à Kondengui à la pelle dans de spectaculaires
mises en scène au point où l’on se demande vraiment comment avaient-ils fait
pour y parvenir. Le petit clochard de Mokolo-elobi au moins savoure ce qu’il y a
de plus précieux : la liberté et pas le ministre, l’ex-ministre !
L’envers du décor, peut-être le revers de la médaille, du moment qu’il y en
avait eu un, certainement avec une tête de …la bête.
1-Bernard Messengue
Avom : le maçon à côté du mur !
Ingénieur pour ses études, franc-maçon de la GLNF pour ses fréquentations
ésotériques, natif d’une région plus qu’enclavée, le fugitif avait toutes les
raisons de faire un bon ministre. Paul Biya avait du se dire : « un
maçon au ministère des travaux publiques, ça va marcher fort. »Que non
pas ! dirait Molière dans le français de son temps. L’homme de l’Est est
passé à côté de la plaque ! Un maçon à côté du mur, il va falloir être de
près pour voir cela ! Le TRF grand secrétaire, son titre de franc-maçon,
est passé de surfacturation en faux et usage de faux avant de se faire la
belle. Son chantier, il s’en balance, le maçon !
2-Jean –Marie
Atangana Mebara : le rejeté du grand architecte.
Autre franc-maçon de la GNLF, il n’a pas eu la Présidence de la République requise pour
réaliser le grand-œuvre, faute à son ascension bloquée en plein élan par un
rapace. Certainement, le grand-architecte lui avait prévu une chambre plus
basse pour le loger. Dommage qu’il ait voulu voir plus haut. En tout cas,
c’était à ses maitres de le lui faire savoir.
3- Titus Edzoa
et la croix rose-rouge.
L’enfant de Mbankomo connaît aujourd’hui la couleur de sa
croix : rouge ; pourtant, on lui avait dit qu’elle était …rose !
C’est vrai, les deux se ressemblent, mais peut-être pas comme des vraies
jumelles. Pour établir la différence donc, il faut le discernement. Une qualité
que l’on n’acquiert que si on a retiré la poutre qui est dans son œil. Et c’est
là que ça coince : des aveugles qui vont vous donner la vue ! Et
vlan, Edzoa, s’est fait prendre à la souricière ! Il lui avait été dit
qu’il était le tout puissant frater de l’AMORC du Mboa. Fort de ses pouvoirs,
il a crée des cercles avec son filleul Agbor Tabi pour soi-disant permettre aux membres une
ascension dans le sérail. Socrate au moins savait qu’il ne savait rien, mais
Edzoa savait qu’il savait beaucoup, jusqu’à ce qu’un oiseau carnivore ne lui
pince les pattes. Vous voyez un oiseau
plus sage qu’un humain ? Eh bien c’est homme c’est Titus Edzoa ! Ses
super pouvoirs en fumée, de la poudre aux yeux, ont volé en éclats !
4- Siyam Siwé et la
toison d’or.
Autre membre de l’AMORC, introduit par le grand Emah Basile
auprès de Paul Biya, il ne lui fallait plus que traverser le Tigre ou l’Euphrate
pour arriver au jardin d’Eden. Le problème est que par ces temps ci où dieu a
lancé le déluge, il va falloir savoir nager. Ministre de l’eau, a priori ce
n’est qu’une formalité pour le gars de Banka. Mais curieusement, c’est là que
ça se casse : le ministre de l’eau se noie où moment où il voulait
traverser il ne sait plus quel cours d’eau pour le paradis, le palais
d’Etoudi !
Soupçonné de détournement de fonds au PAD, John Begheni Ndeh
alors ministre des transports avait eu le malheur de suspendre sa
signature en 2003; c’est que le ministron avait oublié que dans un gang,
il y a bien un chef bandit. Un remaniement de Paul Biya le lendemain de la
suspension le balança dans les sissonghos et son successeur vint remettre la
signature à Siyam, celle qui lui a permit de …voler ! Et ce n’est pas
tout, son patron le félicita et le nomma ministre de l’eau et de l’énergie !
5- Ngamo Hamani et le
tapis volant
Aladin, il est vrai, savait faire voler le tapis, mais Ngamo
avait l’art de clouer les avions au sol ! Pour comprendre la cause, une
simple affirmation : « Dis-moi avec qui sont tes voisins et je te
dirai qui tu es » .A Banka, tout un quartier a été dépeuplé par le rapace
de vérité, à savoir le voisinage de Ngamo composé de Siyam, Djomatchoua et
Bernard Siewé. Djomatchoua était le bras droit d’Abah Abah tandis que Siewé
l’était pour Siyam. Avec de tels voisins, on comprend mieux ce qui est arrivé à
l’homme de Bana. Le bon côté des choses, c’est que les problèmes immobiliers de
la nouvelle ville ont été résolus en une baguette magique ! Curieux, ces
gens là de leur liberté avaient beau
fréquenté l’AMORC rien de pareil n’avaient été fait pour la cité. Du coup les gens pensent que si
un deuxième oiseau était lancé dans la ville, même les arrières-petits fils
allaient trouver un logement !
6- Fotso Yves-Michel, l’enfant prodige.
De naissance milliardaire, il avait
entendu dire que l’argent ne suffit pas et s’était lancé en quête du travail
pour agrandir ses fins de mois. Le FMI lui donna sa chance : dieu voulait
un avion, sauf qu’un intrus le lui refusa. C’est là que le Todjom souffla à
Massa Paul une idée de génie, du moins pensait-on : acheter le bijou ou
mieux le joujou sous le nom de la Camair. Bien entendu, cela veut dire que le gars
qui ne manque pas de sou aura en aura d’autres en plus à gérer. Enfant « gâté »,
il mélangea les pédales entre utiliser et gaspiller. Le reste, il le connaît
par cœur.
7- Inoni Ephraim Thomas, il faut croire sans avoir vu.
8- Mendo Ze Gervais : est-ce que la mariologie sauve ?
Dimitri Mbouwe