La
très riche diaspora du Cameroun, aussi éparpillée que diversement et hautement
qualifiée, peut, à juste titre, être le levier par lequel le pays de nos
ancêtres pourra s’appuyer pour se développer. Suffisamment outillée, elle
devrait être le moyen par lequel les Camerounais du pays pourrons bénéficier
des apports en intelligence, main d’œuvre qualifiée, études techniques ou de faisabilité,
aides et donations multiples et surtout de transfert de technologie car la
technologie est l’abécédaire du développement. Les Camerounais de l’extérieur,
secret de polichinelle, ont acquis, à travers leurs hautes études et leurs
expériences professionnelles, la connaissance idoine a toute entame d’industrialisation,
facteur clé de développement. Il suffit d’une participation voire une
implication de ces hommes au processus de développement enclenché par le
gouvernement mais qui a du mal à trouver un génie novateur qui viendra impulser
par un souffle surdoué cette idée pour la booster. Par exemple, il avait été
déclaré « santé pour tous an 2000 ».Mais force est de constater
qu’une décennie après la date butoir, les plans du même gouvernement échafaudent
une émergence en 2035, ce qui revient à reconnaitre que nous aurons toujours du
retard sur les pays riches. Et pour cause, « santé pour tous an
2000 » n’était qu’un slogan, pas une prévision, étant donné que gouverner
c’est prévoir.
De
nombreuses manières par lesquelles la diaspora peut venir au chevet de notre bercail
existent mais font l’objet, dans sa mise en œuvre pour la plupart,
d’incohérences, de cacophonie et d’absence de législation dans une atmosphère
de corruption connectée au favoritisme, au tribalisme et à l’ésotérisme. Imaginez
le professeur Victor Anomah Ngu, qui a bel et bien été étudié outre-manche,
devenu le combattant du SIDA le plus combattu au …Cameroun à son retour!
C’est son propre ministère de la santé qui lui déclare que son vaccin, à savoir
le Vahinvax n’est qu’un placebo. Eto’o Télécom veut se lancer dans la
téléphonie mobile du genre MNVO qui existe en Occident que l’ART dit qu’il
n’est qu’un call-box. Du coup, les activités n’ont pu démarrer jusqu’ici.
Cela
dit , en assistant les entreprises sur place dans la prise de décision et la
conquête des nouveaux marchés, en facilitant les transferts de technologies du Nord
au Sud à l’exemple des téléphones portables dits « made in Cameroun »
qui se sont vendus en milliers d’exemplaires au pays par des ingénieurs
Camerounais de la diaspora , en contribuant financièrement à la création des
PME entre autres ou tout simplement en effectuant des donations aux nécessiteux,
la diaspora est au centre d’une multitude d’actions salvatrices probables pour
le Cameroun. Des réalisations de la part
des hommes de la diaspora sont là pour concorder avec nos dires.
Sterling
Merchant Finance est un établissement bancaire de la diaspora à Washington qui
finance des PME au Cameroun, la fondation Eto’o œuvre pour le social, le CERAC
est trempé dans le développement de notre pays, les associations des
ressortissants financent leurs régions….ARZT HILFT ! quant à elle est une
ONG Allemande qui fait dans l’humanitaire et contribue au développement par ses
dons aux hôpitaux de Yaoundé, Banka, Baham, Bandjoun, Douala et tout récemment
à Nkolbang, un groupement d’une dizaine de milliers d’âmes situé dans
l’arrondissement de Zoétélé en plein
Dja-et-Lobo. Une histoire à raconter :
En
effet, crée en 1956 par le colonisateur français, le centre de santé intégré de
Nkolbang s’est vu doté d’un complexe neuf aux allures futuristes en 2010, mais
sans aucune infrastructure. Conséquence logique, à Nkolbang, il y avait un
bâtiment d’hôpital étincelant mais qui ne pouvait accueillir un seul malade et
l’aliter depuis deux ans qu’il y a eu rénovation. Un calvaire pour les 10.000
personnes appelées à se soigner là-bas, et ce d’autant plus que le centre de
santé voisin est à environ 40 km ! En pleine forêt équatoriale, bien malin
sera celui qui se soignera d’un accès palustre en pleine saison de pluie. Forts
meurtris par ces malheurs, les populations sont massivement sorties ce jour, aux
premières poésies gutturales d’oiseaux pour d’autres, pour se rendre au centre
de santé afin d’accueillir les généreux donateurs venus exorciser dans le
chef-lieu de leur groupement le mal devenant endémique. Du vieillard courbé par
le bâton au nourrisson juché sur un sein, tous y étaient pour vivre la
révolution et surtout, ne point rater l’histoire.
M
.Nkoutou Joseph, élite du coin et qui se dit « très émerveillé de
constater que le centre de santé de Nkolbang soit connu par les médecins de la
diaspora »a été le premier à intervenir en langue locale pour redémontrer
tout le désormais bienfait que procurent ces lits aux populations .Sa majesté
Etienne Ntouzo’o Ebolebang a laissé entendre dans un tonnerre
d’applaudissement que les lits présents n’ont d’autres pareils au Cameroun qu’à
l’hôpital général de Yaoundé car ils viennent tout droit de chez Asklépios en Allemagne.
L’homme du jour, grand élu devant l’Eternel, qui venait de voir son travail
changer de manière méliorative en un tournemain, à savoir le chef de Centre de
Santé Intégré, M. Bernard Medja, a tout d’abord esquissé des pas de danse dans
sa grande joie avant de tenir un discours dans lequel on relèvera que le C.S.I
de Nkolbang couvre une aire de santé de 114 km²,s’étale sur 09 villages, offre
des services tels que :les consultations prénatales , les curatives et les
vaccinations entre autres. Dans la rubrique doléances, il a imploré ses illustres
hôtes de bien vouloir pencher une oreille attentive aux problèmes de :
matériels techniques comme le microscope, le tensiomètre, la boîte de petite chirurgie,
mobilier de bureau, médicaments divers.
C’est
à cet instant précis, que Doktor Alain Nguento, un neurologue Camerounais
établit en Allemagne et président d’ARZT HILFT !, une ONG bienfaitrice qui
a fait ses preuves au pays de Paul Biya dans la distribution des dons, s’est
levé et a pris la parole pour souligner que sa fondation intervient pour aider
les régions nécessiteuses. Il déclare avoir bien pris note des doléances du
chef de centre et promet dans un hourra général, de revenir à Nkolbang.
Les
cérémonies se sont achevées sur une bonne cuite que le chef du groupement a offerte
à tout le monde après la signature des actes de donation.
L’essor
de la Chine aujourd’hui est imputable au retour des cerveaux après des hautes
études à l’étranger.L’Inde, qui va devenir la troisième puissance mondiale en
2050, a construit la ville de Mumbai comme la réplique de la Silicon Valley aux
USA où ses cerveaux rentrent après études pour œuvrer à l’essor de leur pays. Puissent
les Camerounais de la diaspora faire un come back chez pour mettre la main à la
patte et concourir au développement de leur pays.
Dimitri
Mbouwe
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