En
payant la rançon aux terroristes à coups de millions d’euros de nos impôts,
Paul Biya a fait sa plus grosse erreur politique de sa vie d’homme d’Etat.
Comment a-t-il pu se tromper autant ? Est-ce qu’on négocie avec les
terroristes au point de lui payer à plusieurs reprises les rançons demandées
par ceux-ci tout en sachant qu’étant votre lus proche voisin il va s’en
renforcer pour revenir à vous ? Joue-t-on jamais avec le feu ?
Jack
Bauer et toutes les séries B des cinémas et télévisions vous diront non !
Alors, mais qu’est-ce qui lui a pris de donner le fouet à son adversaire ?
La
recherche de la gloire française
En
langage du sous-quartier, cela s’appelle « se jeter les
fleurs », le fait que le PR ait personnellement ordonné de payer la rançon
à plusieurs reprises pour récupérer les otages détenus par la secte islamique
du Nigeria. Il voulait, l’homme du 6 novembre, s’arranger et s’arroger les
bonnes grâces de la France, aiguiser son aura international, démontrer son
omnipuissance incontournable dans la gestion du Cameroun et se faire oublier du
coup toutes les casseroles, 32 ans de marmites bouillantes… Cela, c’était le
plan A ! Mais voilà, en Australie, tout le monde le sait, le boomerang est
une arme intelligente : il se souvient toujours de là où il vient. Et le
retour à l’envoyeur est terrible ! Inutile d’insister sur celui qui crache
en l’air, on sait là où ça retombe. Laurent Gbagbo avait déjà eu à prêter au
député Didier Julia l’avion présidentiel ivoirien pour aller chercher des
otages français détenus au Liban dans l’intention d’entrer dans les bonnes
grâces de la France. La suite, c’est dans toutes les rues…
En
voulant donc se glorifier, l’homme-lion a bafoué un principe sacro-saint du
contre-terrorisme : financer les terroristes. Grossière erreur de
débutant, excusez-moi, à 32 de pouvoir, ce n’est plus un débutant : donc
erreur tactique…
L’histoire
vous le dira, les victoires contre le terrorisme s’obtiennent toujours par
trahison, les uns trahissent les autres. C’est comme cela qu’a été chopé Saddam
Hussein, Ben Laden…Et c’est justement au repenti qu’est offert cet argent, mais
pas aux terroristes ! D’autres recourent
justement à la rançon, mais dans la situation où le financement du terrorisme
ne gonfle pas les moyens d’un adversaire direct : le cas Areva au Niger,
mais ce n’est point une bonne idée.
Boko
haram, un dangereux terroriste !
Le
boko haram, c’est pas les crétineries de Donald Abena prétendu soldat de la GP
qui tire en l’air sur le convoi de Paul Biya roulant au sol, ou son compère qui
envoie des sms à son supérieur avec son téléphone pour dire qu’il va avoir du
sang de Pau Biya sur les carreaux !Non, c’est du terrorisme , et c’est
intelligent, très intelligent. La preuve en est de leur dernière opération où
10 chinois ont été kidnappés à la barbe des camerounais.3 heures de combats
durant, les malheureux camerounais du BIR, pourtant une déclinaison du BRI français,
ne reçoivent pas de soutien aérien de leur aviation. Or même en décollant
depuis Douala, elle avait le temps de venir écraser la lourde motorisation des assaillants.
Puis, pas d’hélico pour mettre en déroute le repli devenu tartine des
terroristes qui sont rentrés sans inquiétudes !
La
liste des actes lugubres de actes de « l’éducation occidentale est un
péché » est déjà trop longue pour un terrible enfant né en 2002 et des milliers
de personnes ainsi que de millions de dollars ont été perdus à cause d’elle.
Avec
les fonds reçu du magnat camerounais, le boko haram a tellement de quoi voire
venir qu’elle est en mesure de loger et nourrir plus de 200 filles sans compter
les multiples acquisitions d’engins militaires qui ont été certainement faites.
Avec leur nouvelle richesse, ils ont entrepris de défier le Cameroun et quand ils
passeront au stade de bombes, de voitures piégées, d’abattage de cible en
pleine rue sur moto ou en car, ce sera catastrophiquement sans précédent pour
le pays de Roger Milla.
C’est
vrai, on peut dire que même sans l’argent camerounais, le boko haram avait déjà
de quoi faire chier le Cameroun, mais, il est de notoriété qu’en matière de
stratégie militaire, on frappe le cerveau et le reste est anéantit.
Génial :
le Boko Haram, une invention camerounaise !
L’histoire
de Boko Haram débute dans les années 1970, selon David Francis de Slate.fr,
lorsqu’un jeune prêtre camerounais appelé Marwa arriva à Kano, la plus grande
ville du nord du Nigeria. Il ne tarda pas à se gagner bon nombre de disciples
parmi les pauvres de la ville en prêchant contre le gouvernement laïque du
Nigeria, contre la corruption politique institutionnelle et contre
l’establishment religieux modéré. Son mouvement s’appelait Maitatsine.
Les
relations entre les autorités nigérianes et Maitatsine se détériorèrent au fil
des années 1970 quand le groupe devint violent. Marwa fut tué en 1980 lors
d’affrontements avec la police et le groupe fut démantelé. Après sa mort, de
petits groupes d’extrémistes se retirèrent dans des zones isolées du nord.
Vingt ans plus tard, en 2000, ces factions fusionnèrent pour former un
mouvement national appelé les talibans nigérians. Ce groupe prônait
l’imposition de la charia dans le nord et militait contre ce qu’il considérait
comme l’influence pernicieuse de la culture occidentale sur la société du pays.
Il resta actif jusqu’en 2004, lorsqu’il se colleta avec la police dans l’État
du nord-est de Borno, affrontement qui se solda par des dizaines de morts. Les
talibans nigérians furent dissous peu après.
Un
prédicateur du nom de Mohammed Yusuf, qui enseignait à des jeunes chômeurs et
mécontents de Borno, ne tarda pas à reprendre en main la cause islamique
radicale. Il fonda une école islamiste fondamentaliste en 2002, attirant des
étudiants de tout le nord du Nigeria. Parmi ces étudiants figuraient les
premiers membres de Boko Haram. Comme les talibans nigérians, leur objectif
était d’imposer la charia dans le nord du Nigeria.
Les membres
du groupe sont connus pour leur stricte interprétation de la loi islamique
ainsi que pour leur propension à la violence. Les premières années, ils
opérèrent librement dans tout le nord, lançant des attaques contre des
installations policières et militaires. En 2009, les forces de sécurité
nigérianes, qui avaient auparavant ignoré ou écarté le problème Boko Haram,
commencèrent à enquêter sur lui, ce qui déboucha sur l’arrestation de Yusuf qui
mourut pendant sa garde à vue. La police déclara qu’il avait été abattu lors
d’une tentative de fuite, mais des groupes de défense des droits humains prétendent qu’il a été
exécuté. La nouvelle de sa mort provoqua des émeutes dans quatre villes du
nord-est du Nigeria: 700 personnes y perdirent la vie.
Après la
mort de Yusuf, les dirigeants de Boko Haram quittèrent le Nigeria pour
s’installer dans le Niger voisin, au Cameroun et au Tchad. C’est pendant cette
période que, selon certains, ils établirent des connexions avec des groupes
militants étrangers, notamment AQMI et al-Shabbaab, en Somalie. Le groupe
retourna au Nigeria en 2010 avec la plus vaste mission d’imposer la loi
islamique, pas seulement dans le nord mais dans tout le pays. Il entama une
campagne de violences, attaqua les installations de sécurité fédérales et étatiques,
assassinant des hommes politiques et massacrant des chrétiens. Cette campagne
attira l’attention internationale avec l’attentat, en août 2011, du bâtiment de
l’Onu à Abuja.
Après
l’attentat contre les Nations Unies, l’ancien président nigérian Olusegun
Obasanjo entra en contact avec des membres de la famille de Yusuf, associés à
la faction plus modérée de Boko Haram et qui souhaitaient la fin des violences.
Le beau-père de Yusuf, Babakura Fugu, proposa une liste de demandes qui fit
naître un espoir que la paix pourrait revenir à court terme. Mais un membre
radical de Boko Haram le tua deux jours plus tard et les
négociations s’interrompirent.
Selon Shehu
Sani, président du Congrès des droits civils du Nigeria qui aida à faciliter
les premiers échanges entre le gouvernement et Boko Haram, le groupe est
aujourd’hui divisé en trois factions. L’une est disposée à négocier la paix
avec le gouvernement. La deuxième demande un paiement d’amnistie, semblable à
celui qui fut proposé en 2009 aux militants dans le
Delta du Niger. La troisième faction, responsable de la poursuite des
violences, veut continuer à faire la guerre au gouvernement et imposer la loi
islamique dans tout le Nigeria. «Ils ont rejeté toute tentative de médiation»
expose Sani. «Ils sont prêts à combattre le gouvernement jusqu’au
bout.»
Le chef de
la faction radicale est Abubakar Shekau, l’ancien bras droit de Yusuf. Les
autorités nigérianes croyaient qu’il avait été tué en 2009, mais une série d'enregistrements audio récemment découverts réalisés par Shekau prouve qu’il est en vie. Il
dirige le groupe depuis l’étranger, en se déplaçant entre le Tchad, le Cameroun
et le Niger (bien que Boko Haram ne soit, d’un point de vue tactique,
opérationnel qu’au Nigeria).
Le groupe
utilise des tactiques de guérilla semblables à celles d’al Qaida. Contrairement
aux militants du Delta du Niger, bien entraînés dans le domaine des tactiques
militaires traditionnelles, Boko Haram privilégie les attentats suicides contre
des organes chargés de faire respecter la loi, les assassinats, la violence
aveugle contre les chrétiens et la destruction des églises chrétiennes.
Maintenant
que Paul Biya a donné le fouet, j’allais dire la bombe, aux terroristes…
Dimitri
Mbouwe