vendredi 28 juin 2013

Cameroun - Education nationale : instruction calamiteuse et diplomation de niaiserie !

Cameroun - Education nationale : instruction calamiteuse et diplomation de niaiserie !L’éducation nationale camerounaise est forcément à l’image de son développement ou mieux de son sous-développement ; mais étant un secteur sensible de part sa vocation intrinsèque de formateur de l’avenir du pays, il est précisément  le maillon faible là où il aurait dû être l’enfant chéri ! Mis en jachère par l’Etat son créateur, agit par un personnel inspirant plutôt méfiance et fréquentée par parents et élèves impotents, l’éducation nationale a viré au rouge !
Instruction calamiteuse !
L’instruction calamiteuse, c’est, au-delà de la pertinence même du savoir enseigné et de comment est-il enseigné, l’ensemble des défauts de l’éducation nationale, que ce soit le système, l’intelligence livresque ou le cadre social parental, qui influencent directement la qualité, la perspicacité et la subtilité de sa science et qui la déroutent de sa finalité, celle de l’acquisition des connaissances par les élèves.
Tout commence, il est vrai, à la base : au Minedub, les choix d’avance sont discutables, et in fine, bonne frange des écoliers envoyés pour le secondaire sont des ignorants finis ! Toutes les difficultés sont leurs que ce soit en grammaire, orthographe ou arithmétique. Bien entendu, tous les élèves ne sont pas concernés, mais il suffit de prendre le cahier d’un enfant pour s’en convaincre que c’est plus que l’écrasante majorité! Nombre d’établissements secondaires recrutent pour avoir plutôt le chiffre qui va influer les caisses de l’APEE c’est-à-dire la quantité des élèves que l’élite intellectuelle à savoir la qualité. Du coup, il passe au niveau supérieur un élève qui ne mérite pas et qu’enfin la diplomation va certifier !
Le corps du métier ou les savants enseignants  dispose d’une science  qu’il faut de l’intelligence pour distiller aux élèves. Chose qui conduit à une question : y’a-t-il de l’intelligence dans le recrutement des enseignants ? A priori, la réponse est positive, mais dans un environnement cancérisé de tribalisme, de corruption et de favoritisme, où une simple décision ministérielle rend quiconque enseignant d’Etat, légion sont ceux qui sont entrés par la fenêtre  dans l’éducation nationale et du coup y passent une sinécure royale !
Et ce n’est pas le contenu livresque qui fait ses preuves irréfutables, bien qu’on ne puisse pas trop lui en vouloir, il n’est pas saint ! Mais le démon, c’est  la symbiose et la miscibilité des matières enseignées qui sont au programme : pourquoi les cours de SVT et de Chimie s’arrêtent-ils subitement en PA si c’était important d’avoir continué à l’enseigner depuis la Seconde ? Quelle est la pertinence de l’Histoire –Géographie pour une couturière ? Faut-il vraiment de la Physique-Chimie pour comptabiliser ? Sinon, pourquoi un seul cours d’Agriculture ou d’élevage n’a jamais été enseigné nulle part ? Est-ce vraiment raisonnable en zone équatoriale que notre école ne nous serve pas à utiliser notre environnement? Les questions, on en poserait en milliards !
Diplomation de niaiserie !
Pour un enseignement bâclé voire débâclé, la diplomation subséquente est aussi logiquement catastrophique : les diplômes se donnent par pitié aux parents, élèves, enseignants et l’Etat lui-même afin de sauver la face de tout le monde face à la honte d’un fort taux d’échec devant réellement sanctionner les examens officiels ! Les uns, il est vrai, le passe haut la main, mais le diplôme camerounais, c’est en général un moyen de cacher la poubelle du système scolaire échouant ou même échoué , où avec des délibérations notoires à 6/20 pour certains diplômes , en tout cas, en dessous du seuil minimal de 10/20. Il est donné à l’élève un parchemin pour le rendre content d’être aller à l’école( sans matériel didactique) que l’Etat( sans y mettre les moyens) a crée et les parents (pauvres) ont payés pour que des enseignants (dans des mauvaises conditions ) distillent les leçons ! Il s’agit là d’un rectangle mafieux Etat-parent-élève-professeurs qui fonctionne à merveille et chacun y tire son compte au bout du désordre total: l’un se frotte les mains d’avoir délivré des diplômes, l’autre jubile de l’avoir obtenu, l’enseignant est satisfait du devoir accompli et les parents fiers des enfants ! Quoi demander d’autre alors ?
Ce marché de dupe fonctionne bien jusqu’au jour où un sérieux est mené à un concours administratif et bam : zéro admis sur 144 !
La diplomation de niaiserie découle donc de la conjonction des défauts existentiels dans le comment le savoir est-il enseigné, elle sanctionne les études en incluant une plus grosse part aux aspects négatifs ayant nuit au bon fonctionnement de l’école qu’aux valeurs positives .

A ce niveau, une opération de sauvetage est mise sur pied afin de pouvoir déclarer qu’en définitive il y a eu école et que certains ont tiré leurs épingles du jeu ! L’an dernier, une simulation de délibération en vrais résultats dans un lycée de la république avait donné un nombre d’admis égale à 10 sur 400 au BEPC ! Chose inacceptable par les belligérants car ceci jette l’opprobre sur tout le monde dans ce secteur, et du coup, tout est mis en œuvre pour éviter la honte : un tripatouillage en tout genre est mis sur pied par le certificateur pour fabriquer de toutes pièces les résultats convenables aux parties en présence. Tantôt, il faut avoir 8/20 à l’examen officiel puis 9/20 dans le livret scolaire et la moyenne dans les matières de base sans avoir eu 0/20 en travail manuel au cours de l’année scolaire, tantôt tel ou autre critère est argué pour faire passer le plus des élèves !
A la diplomation, le ridicule tue donc, ce qui motive les acteurs à tout faire pour éviter une insulte à l’intelligence de l’éducation nationale en affichant des résultats intéressés qui satisfont leur monde.
© Avec Camer.be : Dimitri Mbouwe

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dimitri mbouwe, createur sur le net


jeudi 27 juin 2013

Deux poids deux mesures : remèdes pour soulager les prisons de promiscuité.


Le droit camerounais dispose déjà en son sein de quoi soulager nos prisons pléthoriques et en même temps alléger le travail des hommes de la loi. Il s’agit tout simplement d’appliquer l’un des articles du T.C.S. aux autres juridictions qui existent : celui-là même qui crée deux poids deux mesures pour l’instant en stipulant que les charges sont abandonnées à l’encontre de quiconque restitue entièrement les fonds à lui imputés de détournement. Pour l’instant, seul les riches ont accès à cette faveur.
Accusé de détournement de plus du milliard de franc CFA, Serge Kaptué Tagne n’a pas eu à passer autant de temps dans les geôles de Kondengui, la faute à son argent : il a payé et s’en est tiré d’affaire. Au même moment, à Bonabéri, un jeune se faisait attraper en flagrant délit de vol de  plusieurs chèvres. Du coup, les populations l’ont d’abord dépouillé du bien d’autrui avant de lui passer une raclée que même après sa mort il en témoignera devant Jésus ! Conduit à la gendarmerie, il est « gardé sur le ciment » tandis que le propriétaire dudit bien, en l’occurrence les chèvres, avait déjà récupéré celles-ci  sans préjudice. Cependant, le voleur en prendra pour sa liberté au tribunal de Ndokotti. Des années au chaud, ou mieux, en enfer, pour un acte sans conséquence pour qui que ce soit sinon lui-même et l’Etat qui est obligé de le loger et de le nourrir ! Tandis que l’homme de Bonabéri rognera son frein pour ce délit, Serge Kaptué qui a dépouillé les camerounais en entier, a jouit de ce fruit pendant des années et même l’a fructifié dans les affaires, n’aura ni à rembourser les intérêts de cet emprunt d’un genre malicieux à la caisse de l’Etat, ni à faire de la prison ! Pourtant, il a eu à prendre par dérogation à la morale, plus d’un milliard de CFA,a empêché le développement du pays, a jouir seul avec des proches, pour finalement sans en être inquiété de quoi que ce soit, du moment qu’il rembourse !
Le voleur de chèvre, ou mieux l’apprenti voleur, n’avait même pas à rembourser quoi que ce soit, mais il finira au « gatta » pour un bon moment, la faute à la loi actuelle qui ne peut faire autrement!
Un équilibre peut  être institué dans cette manière de voir que la loi a faite pour stratifier les citoyens  pour peu qu’on y pense : il suffirait d’élargir le remboursement-liberté à tous les niveaux de la justice, pour que des milliers de personnes ne se retrouvent plus aux frais de l’Etat en prison. Le vol, dans son pan entier, par exemple, pourrait être exonéré de toute peine privatrice de liberté du moment que le prévenu rembourse et paie les frais de justice au cas où il avait en sa possession l’objet querellé ou que les individus attrapés en flagrant délit de vol et dépossédés du bien qu’il convoitait à l’instant n’auront plus qu’à payer une amende au poste de commissariat ou de gendarmerie pour en être acquitté.
Les juristes trouveront d’ailleurs d’autres volets de la loi qui prêtera à la non privation de liberté aux individus, comme les injures publiques voire reformer celle-ci. Ceci désengorgera les prisons .

Dimitri Mbouwe 

Niat au perchoir du sénat et les calculs Paul Biya

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La nomination de l’homme du Ndé au sénat et sa cooptation comme président de cette chambre par Paul Biya complète une manœuvre successorale qui n’a que d’avantages pour ce dernier. La compétence du premier n’est peut-être pas douteuse, si l’on se réfère à sa gestion de la Sonel , cependant, il demeure tout à fait vrai que c’est à desseins que le roi lion se fatiguant se prépare une porte de sortie :
1-surfer sur la vague montante
Il n’est pas un doute que le peuple Bamiléké est assoiffé du pouvoir et tente depuis, benoitement ou pas, de s’approcher du siège ultime. La volonté y a été et le nombre important mais la stratégie échouant les en a toujours empêché : pas de véritable leader politique capable de les unir face à leur destin national ; du coup ils se sont éparpillés dans différents partis  politiques et se sont égarés. Dans une élection démocratique, ils auront le nombre pour influencer les résultats .Par conséquent le pouvoir, tôt ou tard finira entre leurs mains, à quels prix que ce soient. Alors, un visionnaire anticipe sur la montée inéluctable de ce peuple pour s’insérer dans les rangs voire fabriquer les rangs à sa convenance afin d’être le principal bénéficiaire de l’étoile de celui-ci quand il brillera ! Qui ne connait pas ces histoires de marabout que l’on dit préparer les gens pour les succès futurs en protégeant leur aura  avec des écorces entre autres pratiques et à la fin, les deux se partagent les fruits de leurs manigances quand le protégé réussit? D’ailleurs n’a-t-on pas raconté sans preuve aucune que Paul et Ahidjo avaient fait à eux deux sous forme de pacte ce que deux personnes de sexes différents, majeures, consentantes et amantes font afin de préparer celui-ci à la montée au pouvoir?
L’homme de Mvomeka’a  sait mieux que quiconque que le Cameroun se fera avec l’ouest après lui, alors reste à lui de pouvoir orienter la mise en sa faveur. De là où sont venues les virulentes critiques lors des années de marchandages d’illusions, il faut retourner l’opinion à son avantage afin de s’assurer ses arrières une fois le pouvoir perdu dans la mort, car on laissera famille et proches, entre autres.
2-pérenniser le R.D.P.C
Longtemps annoncé comme devant mourir avec  son créateur, le parti des flammes s’il est adopté par les Bamiléké pourra trouver une prolongation à sa vie après Paul Biya. Si ceux-ci ont la certitude de se hisser au pouvoir à travers celui-ci et de parler fort à leur tour, ils ne le rejetteront pas. Une politique de partage du gâteau national comme de  coutume leur permettra de s’associer les autres pour que vive plus longtemps le R.D.P.C. Dans les années 90, les Bamiléké avaient été sous le charme du SDF de John Fru Ndi, maintenant c’est au tour du RDPC de leur faire miroiter monts et merveilles.
3-couper l’herbe aux pieds Maurice Kamto entre autres.
Qui voudra le leadership Bamiléké devra maintenant compter contre Niat Njifendji  et le R.PD.C. à l’ouest du pays et  pas que. Avec la perspective de la vacance du pouvoir et l’arrivée au trône de Marcel Niat, il est encore plus facile dans l’esprit de quiconque d’avoir le pouvoir que d’aller aux élections ; en clair, mieux vaut soutenir Niat seul à un pas du pouvoir qui ne se discute pas que tout autre devant affronter le suffrage du peuple avec adversité. Désormais, les gens ne feront plus en Maurice Kamto l’alternative unique pour accéder au pouvoir, du coup, le paysage politique va devoir se partager, et ce sera au profit du RDPC toujours gagnant.
4-créer et contrôler un leadership inexistant
En devenant le numéro deux par la grâce de son créateur, Marcel Niat Njifendji devient le leader de l’ouest ou des Bamiléké dans une zone où cette personnalité a été sporadique ou rarissime. La différence est que cette fois-ci, le sénateur n’est qu’une girouette qui tournera au gré vent insufflé par son mentor. Une tactique que connait bien massa Paul, pour l’avoir apprise chez son « illustre prédécesseur ».
5-assurer ses arrières
Un des principaux objectifs du choix du dauphin a toujours été d’assurer les arrières de son patron. Paul Biya étant sensé mourir avant d’être remplacé, sa progéniture et sa famille élargie doivent être en sécurité après ce fait. Une tâche que ne peut effectuer qu’un homme de confiance, or pour l’instant, il n’ya pas plus « créature de Paul Biya » que Niat. C’est donc à lui de rassurer les arrières de l’homme lion une fois que celui-ci sera parti.

Dimitri Mbouwe