Bibou
Nissack a laissé entendre que Maurice Kamto avait été approché par des
individus qui avaient les moyens de perpétrer un coup d’Etat sanglant au cours
duquel le président Paul Biya entre autres personnes y laisseront leurs vies au
bénéfice du candidat malheureux aux dernières élections présidentielles. Il a
précisé entre autres, que les autorités compétentes du Cameroun ont été
informées et que celles-ci ont mis le grappin sur ces intentionnels assassins
et qu’ils sont actuellement sous bonnes enquêtes.
Le
problème, c’est que Maurice Kamto a traité cette information que ces individus
lui ont donné de manière pas Hollywoodienne. Devant une pareille situation, le
professeur Kamto n’a pas vite flairé le filon d’or, la chance de sa vie : celle
de se faire passer pour un ultime altruiste qui dans son élan de bonhomie à empêcher
l’assassinat du président même comme celui-ci a selon ses dires voler sa
victoire à l’élection présidentielle ! Avec la véracité de la préparation d’un coup
d’Etat mortel contre Paul Biya, il devait orchestrer une grande médiatisation intéressée
dans l’ordre du bienfaiteur et tout-puissant Zorro qui sauve le (pauvre) président
Biya de la mort, et que sans lui, l’enfant d’Eyanga Elle ne serait plus et
tout le monde lui doit donc la vie du président! En clair, comme c’était vrai
que l’on voulait tuer Paul Biya à son profit, il devait s’arranger à se faire
voir par le peuple comme le légaliste républicain noble de foi et digne de
compétence qui a sauvé la vie du chef de l’Etat et surtout à son propre
détriment. Et pour cela, il fallait tout faire, sauf ce qu’il a fait…
1)
La publication d’une vidéo sur ses comptes de réseaux sociaux :
En
réalité, personne et absolument personne, la police comprise, n’aurait dû être
informée de cette préparation d’assassinat de Paul Biya dont il a été mis au
courant avant que le présumé bénéficiaire du planifié coup de sang n‘apparaisse
en public dans une vidéo sur les réseaux sociaux, l’air très paternel et
surtout d’un père affligé pour l’introduction du discours au cours duquel il
informe le peuple de la grave situation, un brin accusateur de tous ces
individus qui l’ont contacté pour bénéficier d’un coup d’Etat le 05 novembre
2018 avec le ton qui monte en cours de son discours et que lui Kamto a refusé
de la faire et va saisir les autorités compétentes pour cela. Il commence son
speech par un ton mélodramatique pour informer le peuple et termine par une exaltation
apologique ou mieux une surestime de soi, de sauveur du peuple à l’heure du
péril!
Tout
le monde, on le dit, aurait dû apprendre simultanément par une vidéo sur les
réseaux sociaux qu’un complot bien outillé est ourdi contre la vie du président
pour le 05 novembre 2018, avant sa prestation de serment.
2)
la conférence de presse ou l’interview avec un journaliste
Immédiatement
après le grave post vidéo, le temps que les esprits s’échauffent à la vue de celle-ci
et que les autorités s’activent les uns à mettre au courant le président et les
autres à rechercher Kamto pour d’amples explications, il a déjà convoqué en un tournemain
une conférence de presse ou une interview
avec des journalistes contactés dans le
noir ou un seul journaliste d’ailleurs pour donner les détails complets de tout
ce qu’il en sait. Même ces journalistes ne doivent découvrir la vérité qu’à l’instant
et l’interview ne doit durer plus de 05 minutes car ça grouille déjà dehors.
Pour l’interview, on insiste qu’il doit tout dire, absolument tout ; si possible,
il donne toutes les preuves en sa possession. Il poste une deuxième fois
l’interview sur ses comptes de réseaux sociaux avec tout ce qui en va. Cela
fait un maximum de 10 minutes qu’il a mis le pays en ébullition, il en profite
et envoie son avocat vers la police avec les deux extraits des posts sur les
réseaux sociaux entre autres preuves pour exploitation et maintenant il attend
chez lui…
En
agissant ainsi ou presque, Maurice Kamto aurait tiré à son grand profit une
information de haute sensibilité et donner un coup de Jarnac à ses adversaires politiques. Imaginez le grand émoi
national qu’il va susciter en feignant la pitié pour dire dans sa vidéo : « Moi
Kamto, accepter d’être président du Cameroun à l’issue d’un coup d’Etat où on
va tuer Paul Biya, sa femme et tous ses enfants, non mais pourquoi ?Non je
ne peux pas, c’est cruel, c’est pas républicain, je refuse, c’est pas à travers
le sang de Biya que je vais prendre le pouvoir. Je dénonce tous ces
gens ! » Le reste va se faire seul : Kamto aurait pu
certainement recueillir la gloire auprès du peuple qu’il lui faudra si jamais
il veut remporter les législatives; seulement voilà, il a commencé par la fin,
et du coup, c’est pas aller loin !
Dommage,
le professeur n’a pas vu beaucoup de films policiers ou d’espionnage, et il n’a
pas su manipuler l’information de sa vie…
Dimitri
Mbouwe
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